En stage inter-cycle

Je suis entré dans la Société des Missionnaires de la Miséricorde divine en 2019 à 25 ans. Je suis né dans une famille catholique, et j'ai – par la grâce de Dieu et le soin que mes parents ont apporté à m'instruire des mystères chrétiens – toujours conservé la foi. Dès l'âge de 11 ans, j'étais décidé à devenir prêtre. Ce désir date de l'époque de ma confirmation, et il s'agissait au début d'un simple calcul de rentabilité, en bon fils de banquier : pour aller au Ciel, mieux vaut travailler à 100% pour Jésus que de lui laisser les miettes de ma journée !

Après des études à l'Ecole polytechnique, avec une première spécialisation en sécurité des réseaux informatiques et cryptographie (preuves mathématiques de la sûreté des algorithmes de chiffrement) en Allemagne, puis un master d'histoire et philosophie des sciences, ce désir a eu bien sûr le temps de se purifier. Il m'a fallu répondre à des questions graves, aujourd'hui heureusement résolues : avais-je choisi moi-même ou était-ce Dieu qui m'appelait ? Ne devais-je pas honorer les talents que Dieu m'avait donné et Le servir, ainsi que mon pays par un travail productif ? N'était-ce pas une fuite pour éviter un travail plus pénible et rester étudiant 8 (ou 9 !) ans de plus ? Voulais-je être prêtre parce que le mariage me faisait peur ou qu'aucune femme n'avait encore voulu de moi ?

Après ces longues années, et la fin de mes études approchant enfin, j'ai fait une semaine d'exercices spirituels de saint Ignace. Je voulais en effet discerner entre deux séminaires que j'envisageais dont aucun n'était à Toulon ! Le Bon Dieu, qui ne manque pas d'humour car Il a toutes les perfections, m'a indiqué une troisième voie, après de nombreuses péripéties qu'il serait trop long de raconter ici. Avec une clarté impressionnante et fascinante pour mon esprit rationnel, j'ai su que pour être vraiment heureux, je devais entrer dans la Société des Missionnaires de la Miséricorde Divine. Par la suite, les nombreux obstacles qui existaient encore se sont levés comme par enchantement en un temps record. Je peux donc vraiment dire que ce n'est pas moi qui ai d'abord choisi la communauté, mais le Seigneur qui l'a choisie pour moi ; j'ai aussi fortement expérimenté la parole de Jésus « Hors de moi, vous ne pouvez rien faire ». (Jn 15 5)

Depuis mon entrée dans la communauté, mon attachement à nos charismes va croissant. Je trouve une grande joie dans la spiritualité de la Miséricorde que je connaissais peu à mon entrée en propédeutique, et tout autant dans les trésors de la liturgie traditionnelle, de l'adoration eucharistique, et dans les missions, surtout vers les musulmans.

Je vous remercie pour votre soutien, spirituel bien sûr mais aussi matériel, pour que mon zèle missionnaire puisse continuer à grandir, et que je sache en toute chose accomplir la volonté de Dieu. « Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète ». (Jn 15, 11)

PRÊTRES ET FRÈRES POUR ANNONCER LA MISÉRICORDE