Les JMJ de Lisbonne ont souligné la vitalité de la jeunesse catholique, capable de se rassembler autour du Saint-Père dans la simplicité, la bonne humeur et le calme, ce qui peut faire réfléchir toute personne de bonne volonté. S’il est difficile de synthétiser les attentes de cette jeunesse, il me semble qu’on peut en retenir trois.
D’abord le désir d’unité autour du pape pour faire l’expérience de l’universalité de l’Église. La spécificité catholique est son unité autour du successeur de Pierre, et malgré son âge, le Souverain Pontife sait réunir autour de lui tous ces jeunes pour les orienter vers le Christ et leur faire aimer l’Église, malgré ses faiblesses.
Ensuite le désir de formation pour nourrir leur foi. Le remplacement des catéchèses du matin par des « Rise up » plus participatives sera peut-être à repenser par la suite, car les jeunes ont soif de contenu pour nourrir leur foi. S’il faut adapter la manière d’enseigner à une jeunesse de moins en moins capable d’un effort d’attention soutenu, il faut se concentrer sur l’essentiel, à savoir le kérygme : Jésus-Christ, Dieu fait homme, mort et ressuscité pour me sauver du péché et me communiquer la vie éternelle.
Enfin une soif d’intériorité. Les grands rassemblements ont été l’occasion de nombreux chants et temps festifs bruyants mais ce qui a le plus souvent marqué les jeunes a été l’adoration eucharistique silencieuse des 40 000 Français le mardi puis du million et demi de participants lors de la veillée finale. Le monde sait faire danser des millions de gens, mais seul le Christ sait les mettre à genoux en silence.
« Jeunes de France, disait le cardinal Aveline lors du temps des Français, le monde a besoin qu’on lui parle du Christ, mais il a encore plus besoin qu’on le lui montre, par nos vies », appelant les jeunes catholiques à faire des JMJ un tremplin pour la vie chrétienne. Ils en ont le désir certain et ont besoin que leurs pasteurs les encouragent et les forment en ce sens.
Abbé Jean-Raphaël Dubrule +
