Au début du XXe siècle, Jésus est apparu à une religieuse, sainte Faustine, pour lui demander de devenir la secrétaire de sa miséricorde. Il lui a notamment demandé de propager quatre dévotions pour que sa miséricorde puisse s’étendre sur le monde.
Qui est sainte Faustine ?
Sainte Faustine naît en Pologne, le 25 août 1905, dans une famille très simple. À 7 ans, elle ressent pour la première fois un appel à la vocation religieuse, mais ses parents s’y opposent. Sa vie est très simple : elle va à l’école durant trois ans, puis travaille en tant que servante chez des familles aisées pour soutenir financièrement ses parents.
C’est à 19 ans, après avoir reçu une vision du Christ supplicié au cours d’un bal, qu’elle décide d’entrer au couvent dans la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde, à Varsovie, dans laquelle elle prend le nom de sœur Faustine.
Elle occupe les postes de jardinière, de cuisinière ou de sœur portière de manière simple et joyeuse, ce qui dissimule une vie intérieure profonde, une communion extraordinaire avec Dieu et des apparitions régulières de Jésus. Le père Michel Sopocko, son confesseur, lui demande d’écrire à partir de 1934 un « petit journal » afin qu’elle puisse coucher par écrit ses expériences intérieures.
Elle reçoit la mission d’annoncer au monde l’immense miséricorde du Seigneur en développant les dévotions à la miséricorde et en en vivant elle-même. Elle reçoit aussi l’ordre de fonder un ordre qui ne verra le jour qu’après sa mort.
Elle meurt de la tuberculose en 1938 à Lagiewniki, près de Cracovie, lieu qui deviendra le sanctuaire mondial de la miséricorde à la demande de saint Jean-Paul II. C’est lui aussi qui la canonisée, le 30 avril 2000, jour symbolique de l’Octave de Pâques et dimanche de la miséricorde.
Les quatre dévotions à la miséricorde
1. L’icône de la miséricorde
Jésus apparaît à sainte Faustine le 22 février 1931, vêtu d’une tunique blanche, la main droite levée pour bénir et la gauche sur la poitrine. De sa tunique ouverte jaillissent deux rayons, rouge et pâle, qui signifient l’eau, justifiant les âmes et le sang, donnant la vie aux âmes. Il demande qu’une image soit peinte le représentant ainsi.
« Je désire que cette image soit vénérée d’abord dans votre chapelle et ensuite dans le monde entier » (Petit Journal 47). Et il joint des promesses à la vénération de cette image : « Je promets que l’âme qui honorera cette image ne sera pas perdue. Je lui promets aussi la victoire sur ses ennemis dès ici-bas, et spécialement à l’heure de la mort. Moi-même, je la défendrait comme ma propre gloire » (Petit Journal 48)
Devant la déception de sainte Faustine trouvant l’image peu conforme à la beauté du Christ, Jésus précise : « Ce n’est ni dans la beauté des couleurs, ni dans celle du coup de pinceau, que réside la grandeur de cette image, mais dans ma grâce » (Petit Journal 313)
2. Le dimanche de la miséricorde
Jésus demande que le dimanche après Pâques devienne la fête de la miséricorde et promet de répandre ce jour là un grand nombre de grâces :
« Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les écluses de Ma miséricorde sont ouvertes. Je déverse tout un océan de grâces sur les âmes, qui s’approcheront de la source de Ma miséricorde. Toute âme qui s’approchera de la confession et de la Sainte Communion recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition. En ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoule la grâce. Qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de Moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate. Ma miséricorde est si grande que, pendant toute l’éternité, aucun esprit, ni humain ni angélique ne saurait approfondir tout ce qui est sorti des profondeurs de Ma miséricorde. Chaque âme en relation avec Moi, méditera Mon amour et Ma miséricorde durant toute l’éternité. La fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles. Je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu’il ne se tournera pas vers la source de Ma Miséricorde » (Petit Journal 699)
Cette fête sera officiellement instaurée pour l’Eglise universelle par saint Jean-Paul II en l’an 2000.
Afin de préparer à cette fête, Jésus demande aussi de prier la neuvaine à la miséricorde, qui invoque la miséricorde sur 9 catégories de personnes. Cette neuvaine peut bien sûr être priée à d’autres moments dans l’année, et pour des intentions plus larges.
3. Le chapelet de la miséricorde
En 1935, Jésus enseigne à sainte Faustine la prière du chapelet de la miséricorde. Elle se récite sur un chapelet ordinaire (comme le chapelet marial).
« Ma fille, incite les âmes à dire ce chapelet que je t’ai donné. Il me plaît de leur accorder tout ce qu’elles me demanderont en disant ce chapelet. Lorsque les pécheurs endurcis le réciteront, j’emplirai leur âme de paix et l’heure de leur mort sera heureuse […] « Ecris : Si l’on récite ce chapelet auprès d’un agonisant, je me tiendrais entre le Père et l’âme agonisants, non pas en tant que Juge juste, mais comme Sauveur miséricordieux » (Petit Journal 1541)
C’est donc principalement pour les agonisants que ce chapelet est demandé. Mais il peut l’être pour toute autre demande : « Oh ! Quelles grandes grâces j’accorderai aux âmes qui diront ce chapelet. Les profondeurs de Ma miséricorde sont émues, pour ceux qui disent ce chapelet » (848).
Les Missionnaires de la Miséricorde le récitent spécialement pour les malades, les âmes du purgatoire et pour la conversion des musulmans, en plus de toutes les intentions particulières.
4. L’heure de la miséricorde
Cette dévotion est moins connue, mais très belle. En 1937, Jésus recommande à sainte Faustine de vénérer particulièrement l’heure de 15h, qui fut celle de sa mort en croix.
« A trois heures, implore Ma Miséricorde, tout particulièrement pour les pécheurs. Et ne fût-ce que pour un bref instant, plonge-toi dans Ma Passion, en particulier au moment où j’ai été abandonné lors de Mon agonie. C’est là une heure de grande Miséricorde pour le monde entier. Je te laisserai partager ma mortelle tristesse ; en cette heure, Je ne saurais rien refuser à l’âme qui me prie, par Ma Passion » (Petit Journal 1320)
Il convient donc à 15h, selon ses possibilités :
– de prier dans une église
– ou de s’arrêter quelques instants pour faire une prière à la miséricorde (une dizaine de la miséricorde par exemple, ou même une invocation « Jésus, j’ai confiance en vous »…)
– ou de se plonger de tout cœur dans les flots de la miséricorde tout en maintenant ses activités extérieures.
Le but est d’implorer la miséricorde pour soi et d’intercéder pour le monde entier en cette heure, chaque jour.