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Différentes organisations ont dénoncé une augmentation des persécutions contre les chrétiens dans monde, que ce soit l’Aide à l’Église en Détresse, l’ONG protestante Portes Ouvertes, l’agence Fides, Chrétienté-Solidarité ou les enquêtes de Raphaël Delpard.

Plus de 200 millions de chrétiens sont persécutés sous différentes formes dans le monde : églises attaquées, violences physiques allant parfois jusqu’au meurtre, mais aussi oppression ou discrimination quotidienne, plus discrète. Au total, ces persécutions concernent un chrétien sur neuf, contre un sur douze l’année dernière.

Ce qui est frappant, c’est que l’Afrique est devenue le foyer de la violence contre les chrétiens, avec 4 165 assassinats sur les 4 305 recensés dans le monde. Le Nigeria compte à lui seul 3 731 morts sur son sol. Pour autant, c’est la Corée du Nord qui figure à nouveau, comme les années précédentes, en tête de ce classement annuel, même s’il est impossible de connaître, faute de données fiables, le nombre exact de morts dans ce pays.

Il apparaît que de l’Afrique au Moyen-Orient en passant par l’Asie, l’islamisme est dans 38 des 50 pays de l’index le facteur de persécution des chrétiens. Autres chiffres : en un an, le nombre d’églises ciblées fermées, attaquées, endommagées ou incendiées a presque doublé, passant de 793 à 1847, tandis que le nombre de chrétiens détenus passe de 1905 à 3 150 dans la même période. Il faut aussi noter la forte augmentation de la pression contre les lieux de culte en Algérie, rendant la situation très tendue.

Être catholique missionnaire était plus dangereux en 2018 qu’en 2017. C’est ce que confirme l’agence Fides dans son rapport annuel. D’après des chiffres publiés le 29 décembre, quarante missionnaires ont été tués dans le monde en 2018. Le terme de « missionnaire » est ici utilisé dans un sens large, « pour tous les baptisés », précise le rapport. Par ailleurs, le bilan ne concerne pas seulement les missionnaires au sens strict mais tous les opérateurs pastoraux morts de façon violente.

Il ne faudrait pas oublier qu’offrir sa vie par amour et pardonner aux bourreaux n’interdit pas aux chrétiens de dénoncer les idéologies assassines. Il existe des moments où la naïveté et l’alignement sur la pensée unique deviennent complicité.

Abbé Fabrice Loiseau

Publié dans le 24 février 2019

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