Marche pour la vie Politique

L’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution a été votée par le Parlement. Un nombre dramatiquement bas de députés s’y est opposé. Il faut leur rendre hommage.

Derrière ce nouvel acte qui bafoue la loi naturelle, inscrite dans le cœur de l’homme par Dieu et à laquelle la loi humaine doit se soumettre, se trouve la question du respect de l’objection de conscience. Toute personne qui pense que ce qu’on lui demande est mauvais, a, en effet, le devoir d’opposer son droit à la liberté de conscience, c’est-à-dire de s’abstenir de poser l’acte en question. C’est le cas d’un médecin, d’un infirmier, d’une sage-femme qui ne veut pas concourir à un avortement.

Par la clause de conscience, qui est la reconnaissance par un État du droit à l’objection de conscience, le législateur admet qu’une loi ne peut s’imposer à certains en raison de leur problème de conscience. Et c’est justement ce point qui est en jeu dans l’inscription dans la Constitution de l’avortement comme un droit. Si c’est un droit, c’est un véritable bien et non un mal qui est toléré. Et si c’est un bien, il n’y a plus de raison d’objecter en conscience. Il est hélas clair que la prochaine étape sera la suppression de la clause de conscience. Or la restriction de l’avortement ne pourra venir que d’un grand nombre de soignants qui refuseront de le pratiquer, sachant qu’ils sont au service de la préservation de la vie et de la santé, et en aucun cas de la mort.

Objecter en conscience alors que l’on n’est pas protégé par la loi, cela s’appelle le martyre. C’est ainsi que les premiers chrétiens ont posé le fondement de la morale chrétienne, en refusant de sacrifier aux idoles au péril de leur existence. Il est très probable que nous nous engagions sur cette voie, et il est nécessaire pour l’Église d’encourager tous les soignants à la force intérieure, par sa prière et aussi ses rappels magistériels.

Car seule la défense de la vie de ces tout-petits est un acte qui peut être loué, jamais sa suppression, pour quelque motif que ce soit.

Abbé Jean-Raphaël Dubrule +

Publié dans , le 15 mars 2024

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