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Les temps que nous vivons font courir le risque d’une certaine usure. Ce risque existe toujours, mais il est accru par les circonstances sanitaires actuelles et les contraintes qui en découlent et qui ont tendance à saper notre énergie naturelle et encore plus surnaturelle.

Une vertu nous est particulièrement importante, directement liée à un don du Saint-Esprit portant le même nom : la force. Elle est, nous enseigne le Catéchisme de l’Église catholique, « la vertu morale qui assure dans les difficultés la fermeté et la constance dans la poursuite du bien. Elle affermit la résolution de résister aux tentations et de surmonter les obstacles dans la vie morale. La vertu de force rend capable de vaincre la peur, même de la mort, d’affronter l’épreuve et les persécutions. Elle dispose à aller jusqu’au renoncement et au sacrifice de sa vie pour défendre une juste cause. “Ma force et mon chant, c’est le Seigneur” (Ps 118, 14). “Dans le monde, vous aurez de l’affliction, mais courage, moi j’ai vaincu le monde” (Jn 16, 33) ».

Il ne suffit pas de voir le bien qu’il faut faire, il faut encore persévérer quand ce bien est difficile à atteindre. Cette difficulté peut être objective, quand les obstacles sont réels. Elle peut être parfois subjective, quand notre état intérieur, notre fatigue, les expériences passées douloureuses nous rendent plus pessimistes devant les évènements. Le catéchisme donne la clef pour avoir une telle persévérance : s’enraciner davantage dans le Christ, le véritable roc au milieu des tempêtes, puisqu’il a le premier fait preuve de force au moment de sa passion, en allant jusqu’à la mort.

Nous vivons une époque difficile où les obstacles et les persécutions qui se dressent sur notre chemin vers Dieu ne manquent pas. Il est inutile et même dangereux de le nier. Loin de nous décourager, ils doivent stimuler notre désir de faire grandir la vertu de force, afin de pouvoir dire comme saint Paul : « Le moment de mon départ approche : j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai maintenu la foi » (2 Tm 4, 7).

Abbé Jean-Raphaël Dubrule
Supérieur de la communauté

Publié dans le 28 juin 2021

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